Newsletter â„–3
JENNY HOLZER : LIGHT AND DARKNESS
1
Jenny is addicted to LED
Jenny Holzer, Fondation Beyeler 2009
« Je veux beaucoup de choses en même temps: laisser l'art à l'extérieur pour le public, être explicite mais pas didactique, [...] être drôle et ne jamais mentir », explique Jenny Holzer dans le catalogue de l'exposition qui lui est consacré jusqu'au 24 janvier 2010 à la Fondation Beyeler. Ambition tenue.
Beaucoup de citadins connaissent Jenny Holzer sans le savoir. Ces dernières années, ses Å“uvres ont été projetées sur les façades de plus de trente villes du monde, de Vienne à Rio de Janeiro, en passant par Prague, New York, Londres, Dublin, Oslo ou Singapour. Lauréate du Lion d'Or de la Biennale de Venise en 1990, elle est connue des Parisiens pour son illumination du Louvre à l’occasion des vingt ans de la Pyramide, en 2008...
2
Le marché électricité de Jenny Holzer
Dans le sillage de l’art conceptuel post-minimaliste, à l’heure très contemporaine où nombre d’initiatives artistiques sont annexées à cette catégorie, elle-même plus conceptuelle qu’explicite, où se situe l’Å“uvre de Jenny Holzer représentée en France par la galerie Yvon Lambert (Paris) ? Et à combien se négocie-t-il dans les salles de ventes ? Dix ans après le sacre du Lion d’Or à la Biennale de Venise, au moment où la Fondation Beyeler (Bâle) lui consacre une lumineuse rétrospective, il est temps de faire le point : Fiat lux !
3
L’art numérique : un pour tous et tous pour un
La démarche d’Holzer est l’occasion d’illustrer les débats sur la notion d’Å“uvre numérique et sa paternité.
Oeuvre majeure de l’art numérique, la production artistique de Jenny Holzer est singulière à plus d’un titre, notamment en ce qu’elle soulève des questions juridiques multiples. Au plan de la propriété intellectuelle notamment, l’art numérique de Jenny Holzer interroge les critères de rattachement de l’Å“uvre à l’artiste : d’une part, comment attribuer la paternité de l’Å“uvre numérique à l’artiste qui la « signe », et d’autre part, l’Å“uvre numérique ouvre-t-elle un partage des droits d’auteurs à tous les contributeurs ?