29 Octobre 2013
Ecce homo
Par Julien Beauhaire
Jusqu’au 2 février 2014, le musée d’Orsay déshabille l’homme à travers son exposition « Masculin/Masculin : L’homme nu dans l’art de 1800 à nos jours ».
Si le nu féminin est un objet de désir viril assumé, héritage du XIXe siècle, son pendant masculin apparaît davantage universel et historique. Adam n’a-t-il pas préexisté à Ève ? Tel est le pari lancé par l’exposition Masculin/Masculin à Orsay. À travers la représentation de l’idéal classique du nu académique (Orphée, saint Sébastien, Philoctète, Thésée…), du nu héroïque, exemplum virtutis (Hercule, Éros…), des dieux du stade (Achille, footballeurs…), du héros ou de la douleur, on réalise à quel point la représentation de l’anatomie masculine constitue en réalité une synthèse idéale du corps humain. L’occasion de revoir les superbes clichés d’Herbert List, Fred Holland Day, les toiles de Lucian Freud et Francis Bacon ou une sculpture de Ron Mueck.

Camille Félix Bellanger (1853-1923), Abel (1874-1875). Huile sur toile, 110 x 216 cm, Paris, musée d’Orsay
© Musée d'Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt
Dommage que le commissariat de Guy Cogeval n’ait pas assumé in fine un accrochage davantage tourné vers le désir homosexuel, vu la part belle laissée à Pierre et Gilles, Kehinde Wiley, David La Chapelle ou Paul Cadmus.
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Pierre et Gilles, Mercure, 2001
© Pierre et Gilles. Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris.
Jusqu’au 2 février 2014 au Musée d’Orsay
Masculin / Masculin - La vidéo par musee-orsay
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