29 Novembre 2012
Yue Minjun, le clown chinois
par Julien Beauhaire
Yue Minjun, l’ombre d’un fou rire
Peut-on rire de tout ? Rire à en mourir ? Yue Minjun, artiste chinois reconnu, répond indirectement à ces questions par son œuvre souvent qualifiée de « réaliste cynique ». La Fondation Cartier lui consacre sa première grande rétrospective européenne. On y découvre une quarantaine de toiles grand format, hautes en couleurs qui témoignent de l’ouverture de l’empire du Milieu au marché mondial. Adieu réalisme socialiste, bonjour rire stéréotypé. Rire quand on ne peut plus pleurer ?

Portrait de Yue Minjun dans son studio, Pékin, mai 2007 © Yue Minjun. Photo courtesy Yue Minjun Studio
Les portraits reflètent bien sûr une caricature de l’uniformisation de la société chinoise et l’absurdité de l’existence qui devient dérisoire et donc risible, accentuée souvent par leur multiplication graphique. Mention spéciale à la remarquable Execution (1995), pastiche de La mort de l’empereur Maximilien de Mexico de Manet (1868) sur fond de Cité interdite. Yue Minjun est sans aucun doute un véritable clown chinois.

Yue Minjun, The Execution, 1995. Huile sur toile, collection privée © Yue Minjun
À la Fondation Cartier pour l’art contemporain jusqu’au 17 mars 2013.
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